Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain mais quand même pour une fois que j’assistais à la compétition nationale audiovisuelle, disons-le tout net j’ai été bien déçu ! non pas par l’accueil du photo-club de Joigny qui a fort bien rempli sa mission et je tiens à féliciter particulièrement son président, Christian Babillon, qui s’est démené comme un beau diable avec les moyens qui lui étaient alloués.
Ma déception vient essentiellement de la qualité des montages présentés. Ce sont quand même des montages sélectionnés en première ou deuxième position dans chaque concours régional ! Bien sûr on me dira : « des goûts et des couleurs… ». Il n’empêche que sous l’égide de la Fédération Photographique de France on pourrait s’attendre au moins à une certaine qualité des photos utilisées.
Je tiens à rassurer les éventuels futurs spectateurs, j’ai rencontré des œuvres remarquables réalisées par des auteurs comme Alain Vanhoutte, Jean Zuchet, René A. Bougourd , Ursula Diebold, Philippe Lachèze Murel ou Jean-Pierre Simon. Que les autres me pardonnent mais ils étaient au moins une quinzaine à mériter plus que des accessits.
Les repas pris en commun étaient aussi une source d’échanges très
enrichissants sur les travaux présents ou passés de certains réalisateurs.
En ce qui concerne la coupe de France 2015, les sélectionnés avaient vraiment tous leur place ici... enfin presque.
Il n’empêche qu’à propos de jugement je me demande toujours comment on peut récompenser un montage dont les rares images sont d’une qualité pour le moins discutable. Si un rébus doit nous mener à une analyse psychologique de la démarche artistique alors je préfère lire un traité de psychothérapie du spectateur en quête de son ambivalence.
Personnellement j’avais choisi Zarate, Crapanne et Calvez pour les trois premiers. Evidemment le montage de Ricardo ne fait pas très intellectuel mais quelle technique ! et je dirais même plus quelles techniques ! la bande-son est pour moi un chef-d’œuvre, quant aux images : chapeau ! ou plutôt ici borsalino !
Evidemment ça allait un peu vite peut-être pour un panel sans doute vieillissant !
« Héritage » m’a aussi beaucoup touché tant il m’a paru relever du mien… d’héritage. Fan d’histoire je n’en ai pas moins admiré « Bitters Years » et « le rêve d’Howard ».
Allez ! sans rancune ? Champagne pour la coupe !
Le chat pitre du 13 avril 2015
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