Le 34ème du nom se déroule à Chelles depuis le 7 mars et encore une fois nous n’avons pas été déçus. Bien sûr il y eut des hauts et des bas mais dans l’ensemble nous avons été gâtés.

Le vendredi soir a commencé très fort avec la soirée «Grandeur nature». Les italiens nous ont particulièrement impressionnés, spécialement Fulvio Beltrando avec ses lumières extraordinaires en Islande, Franco Toso avec sa « voix du silence » dans les Dolomites, et Carlo De Agnoi avec ses joyaux de nature «Inimaginable».

Cependant, pour moi, le clou de la soirée revient à Sébastiao Salgado avec « Genesis ». Plus de 22 minutes de montage pouvaient faire craindre une certaine lassitude. C’était sans compter avec l’extraordinaire puissance de ses images. Il a fallu 8 ans à Monsieur Salgado pour réaliser cet hymne à une nature vierge peuplée encore de communautés humaines toujours régies par leurs anciennes traditions.

Avec ses photographies remarquablement contrastées en noir et blanc, Sébastiao Salgado est le chantre du clair obscur. Plus qu’aux grands maîtres

de la peinture, Salgado me fait penser aux génies de la gravure ; sans être vraiment connaisseur je pense instinctivement à Albert Dürer.

Si récemment je me suis fait l’apôtre du texte dans les diaporamas, j’avoue que là, pour tous ces montages cités, le texte eut été non seulement superflu mais je dirais même plus perturbateur. Excusez-moi mais toute relativité mise à part nous n’étions plus dans le même espace-temps!

Le samedi, consacré essentiellement au concours, a vu se succéder le moyen et le très bon. L’intérêt premier de ces concours est de découvrir des œuvres très variées tant par leurs sujets que par leurs traitements.

Si la moitié des textes était un peu ‘bateau’, l’autre moitié était fort bien tournée et c’est avec plaisir que j’ai réécouté «le monsieur aux souliers pécari» et autre «saveur des cerises noires».

Cependant, deux montages sans texte m’ont particulièrement touché :

-le premier «Voyage de mémoire, mémoire de voyage» sur les camps de concentration. Dieu sait que de nombreux diaporamistes ont essayé de traiter le sujet. Ici, Giacomo Cicciotti a fait passer une émotion vraie avec des photos en noir et blanc accompagnées d’un lamento poignant. Il faut dire que la solitude et la neige sur ces camps exacerbaient la désolation du ‘non-propos’.

-le deuxième, hors concours, nous le devions encore à un italien, décidément très fort ! C’est un reportage de Carlo De Agnoi sur la Gerewol, cérémonie antique dans la savane subsaharienne. Les prises de vues impeccables ont magnifié la beauté des visages des Wodaabe

L’après-midi s’est achevé sur une superbe projection en multi-images sur l’histoire de l’Aéropostale et de ses héros.

Vous avez raté le 34ème Chelles Multiphot ? Notez dès à présent votre rendez-vous en mars 2015 pour la 35ème édition !

Le chat pitre du 12 mars 2014

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